récits de fessée publique

 

Louis dut aller frapper à la porte du salon. Une voix sèche l'invita à entrer. Les deux sœurs se tenaient debout au milieu de la pièce. Il s'avança, penaud, tête basse, l'index de la main gauche dans la bouche. Mademoiselle Berthe et Mademoiselle Léone le regardaient, les bras croisés sous leur ample poitrine, l'œil sévère derrière leurs lunettes cerclées d'or :

     « Je suppose, commença la première...

     —...que  vous avez une idée sur ce qui vous attend, poursuivit la seconde. »

     Louis rougit sans répondre. Oui, il le savait, ce qui l'attendait. Une bonne fessée, culottes baissées, sur les genoux de l'une ou de l'autre des deux sœurs .

     « Eh bien, reprit Mademoiselle Berthe, je crois que vous vous trompez, mon petit Louis.

     — Oui, renchérit Mademoiselle Léone, nous avons décidé d'une autre punition. La fessée à main nue, c'est excellent et vous continuerez à la recevoir mais pour un garnement, un horrible petit vicieux tel que vous, cela ne suffit pas. Non, pas du tout.

     — Ce qu'il vous faut, maintenant, dans les cas graves comme celui-ci, c'est, entre deux fessées à la main... deux longues fessées manuelles...

     — Quelques dizaines de cinglades avec le martinet sur vos fesses déculottées et rouges... Vous savez ce que c'est, je suppose, qu'un martinet?»

     Louis ne disait toujours mot. Qu'aurait-il pu répondre? Bien entendu qu'il le savait, ce que c'était qu'un martinet. Il en avait souvent vu, non sans un certain trouble, pendus en grappes dans les bazars, chez les marchandes de jouets et les droguistes. Il était même arrivé qu’il vît, non sans émotion, des ménagères en acheter, les sourcils froncés et l’œil sévère. Mademoiselle Berthe laissa passer un temps de silence, puis elle reprit :

     « De plus, ce martinet, vous irez l'acheter vous-même, tout seul. Je vais vous donner cent francs et vous irez chez Madame Wacogne...

     —  C'est tout près d'ici, dans la rue Flahaut. C'est très facile à trouver. Vous sortirez de la haute ville par la Porte des Dunes, comme pour aller à la gare. Vous tournerez à droite sur le Boulevard Mariette et c'est la deuxième à gauche, après la statue. Vous descendrez la rue, c'est au milieu, à gauche. Vous verrez c'est une petite mercerie mais qui fait aussi papeterie et bazar. Ca s'appelle « AU BOUTON DE MARIETTE » ! Une boutique peinte en crème !

     — Tout seul, réussit à gémir Louis ! Oh,  Mademoiselle, ce n'est pas possible ! Je n'oserais jamais ! J'aurai trop honte ! Demander un martinet à une dame ! Elle va se moquer de moi ! Et s’il y a des gens dans le magasin !

     — Ta ! Ta ! Ta, répliqua Mademoiselle Berthe ! Bien sûr que si, vous irez ! Et que vous achèterez vous même votre martinet. Et puis, ce ne sera pas tout !

     — Non, enchaîna sa sœur, ce ne sera pas tout. Écoutez moi bien. Vous demanderez de notre part à la marchande (elle nous connaît bien, Madame Wacogne)  de vous donner elle-même, dans son magasin, la bonne fessée déculotté à la main et au martinet que vous avez méritée...

    — Et ensuite, conclut l'autre, de vous mettre en pénitence dans un coin de sa boutique, sans vous reculotter ! Pendant une demi-heure ! »

     Louis eut un mouvement de révolte. S'humilier à ce point ! Jamais il ne pourrait ! Mademoiselle Berthe, la main droite levée , prévint toute objection :

     « Et vous aurez intérêt à obéir sans rechigner. Sinon votre punition sera plus sévère encore. Marie ira l’acheter avec vous mais elle vous emmènera ensuite à l’école des sœurs, aux cours de vacances, chez les petites de huit ans, pour que la Mère vous déboutonne vos culottes et vous en donne sur ses genoux devant toute la classe ! Après, elle vous mettra au piquet, culottes en bas ! Et les petites filles vous feront les cornes !

     — Oh, Mademoiselle Berthe, pleurnicha Louis ! Jamais je n'oserai ! Et si Nounou venait avec moi ? Au moins elle saurait lui dire, elle...

     — Vous irez seul ! Et je ne veux plus entendre un mot ! Vous allez faire comme on vous dit. Sinon vous serez déculotté, claqué et fouetté au martinet devant toutes les petites filles de la classe ! Elles riront bien et le raconteront partout ! Donc vous lui demanderez bien poliment, à Madame Wacogne, de vous donner la fessée à la main, au martinet et encore à la main...

     —  Allongé en travers de ses genoux...

     — Dans la mercerie... devant les clientes s’il y en a…

     — Culottes déboutonnées et baissées... Le derrière tout nu !

     — Les deux, n'est ce pas! La culotte de la barboteuse et la culotte Petit-Bateau ! Et puis en pénitence, les fesses nues et rouges ! Le nez au mur !

     — Allez ! Prenez ces cent francs ... Vous nous rendrez la monnaie...

     — Et un peu vite ! Ne lambinez pas ! Et ne vous avisez pas de nous jouer un tour ! Nous passerons dans la soirée pour lui demander si elle vous a bien donné la fessée... Et si vous avez menti, gare à la fessée devant les petites !

     — Mais, balbutia Louis, peut-être ne voudra-t-elle pas ?

     — Rassurez-vous, répondit Mademoiselle Léone. Sur ce point je lui fais confiance. Elle sera même enchantée, de pouvoir corriger un garnement comme vous. Maintenant, allez demander à votre Nounou de vous mettre votre chapeau. Et ne traînez pas, polisson. Vous reviendrez tout droit ici, avec le martinet à la main, sans l’envelopper, dés qu'elle vous aura reculotté ! »

     Elles restèrent là, à le fixer. Louis ne pouvait que se soumettre. Marie lui mit son chapeau rond de piqué blanc sans mot dire et, dans sa barboteuse fleurie, il sortit de la vieille demeure. Il se dirigea comme on lui avait dit. Il marchait lentement, d'abord parce qu'il n'était guère pressé d'arriver à la mercerie et ensuite parce qu'il remuait en lui-même la manière dont il allait bien pouvoir s'y prendre pour demander à cette Madame Wacogne ce que les deux sœurs avaient exigé. Pour le martinet, passe encore. Après tout personne n'était obligé de savoir que c'était son propre derrière qui en serait la cible. Mais pour la fessée, il avait beau retourner des phrases dans sa tête, rien ne venait. Il marchait lentement, les yeux fixés au sol, pour mieux réfléchir et pour ne pas voir les regards moqueurs des « college girls », nombreuses à cette heure là sur la Place de la Mairie. Mais il eut beau ralentir encore, les quelques huit cents mètres qui le séparaient de la rue Flahaut passèrent inexorablement sous ses pas. Il longea les baraquements où étaient installées provisoirement les « GALERIES DE PARIS », traversa le boulevard, descendit la rue et arriva bientôt devant la mercerie.

     Impossible de s'y tromper. Il tourna la poignée de la porte et descendit quelques marches, car, du fait de pente prononcée de la petite rue, la partie la plus proche de la mercerie était nettement au-dessous du niveau du sol, et encore ébloui par la clarté de la belle après-midi, pénétra dans la pénombre fraîche du magasin, assez long et étroit, coupé en deux dans le sens de la longueur par un comptoir. La première chose qu'il aperçut, avant même les rayonnages garnis de boutons, de rubans et de dentelles, ce fut, de l'autre côté du comptoir, juste au-dessus d'une autre porte qui devait conduire à l'arrière boutique, une superbe grappe de martinets, disposés en éventail, comme un bouquet de fleurs ! Cette seule vue le fit devenir tout rouge. Il y avait dans le magasin deux clientes. L'une d'elle était une ménagère qui voulait choisir des boutons pour coudre, comme elle disait, « à la culotte du gamin ». L'autre, une bourgeoise qui acheta quelques mètres de dentelle de Calais. Elles jetèrent à Louis, un de ces regards un peu intrigués dont il avait maintenant l'habitude, et, sortirent, leur emplettes faites.

     Madame Wacogne était une femme de taille et de corpulence moyenne, vêtue d'une blouse écossaise bleu pâle et de bas de coton beiges. Sa chevelure noire, coiffée en un chignon très strict, commençait à se parsemer de fils blancs. Elle adressa au petit garçon un sourire commercial :

     « Et pour le jeune homme avec sa belle barboteuse, qu'est-ce que ça sera ?

     — Bonjour Madame... C'est...Euh... Voilà... Je... Ce sont mesdemoiselles les soeurs Lamblin qui m'envoient.

     — Ces chères demoiselles ! Elles vont bien, j'espère ?

     —  Oh, oui ! Très bien Madame... Elles voudraient que je leur achète... euh...un ma... un martinet... acheva-t-il d'une voix presque indistincte... »

     Madame Wacogne eut un petit rire indulgent; elle agita un doigt moqueur :

     « Oh, oh ! Un martinet ! Voyez-vous ça ! Pour le margat en jolie barboteuse à fleurs ! Ca serait-y pas que vous seriez un peu trop polisson, par hasard ? »

     Louis eut envie de protester, d'expliquer que le martinet n'était pas pour lui. Mais la dénégation n'aurait fait que compliquer la suite. Il avait encore quelque chose à demander, bien plus difficile encore ! La mercière, sans rien ajouter, monta sur un escabeau et sortit un des martinets de la grappe. Un beau martinet tout neuf, avec un manche jaune, une garde de chagrin bleu et douze lanières plates, épaisses et souples de cuir beige très clair. Elle le prit par le manche et agita les lanières pour les démêler.

     « Voilà un beau martinet… Et il va falloir être sage maintenant...sinon... Gare au derrière du  petit polisson avec sa belle culotte à petites fleurs toute bouffante ! »

     Et elle remua lentement, avec un sourire, l'instrument sous le nez du gamin qui lui tendit le billet de cent francs. Elle lui rendit cinquante francs :

     « Tenez, voici votre monnaie. Faut-il que je vous l'enveloppe ?

     —  Noonn, madame. Ce n'est pas la peine.

     — Je vois. Il faut que vous le teniez à la main. pour que vous soyez tout honteux...Non ? Que les petites anglaises se moquent de vous, avec la barboteuse et le martinet ? Qu’elles sachent qu’on  va cingler votre tutu ?

     — Ooooh ! Ouiii… Madame... Qu'est-ce que j'ai honte !

     — C'est très bon pour vous d'avoir honte. Ce sera tout ? »

     Le moment était arrivé. Et tandis que Madame Wacogne repliait les lanières du martinet contre le manche et le lui tendait, il eut un gros soupir et prit son courage à deux mains :

     « Eh bien ... Non... Je...voilà... »

     Comble de malheur, juste au moment où il allait se lancer, le carillon tinta, et deux ménagères en blouses, l’une à pois et l’autre à carreaux, pénétrèrent en bavardant dans le magasin, le cabas au bras. Madame Wacogne leur adressa son sourire habituel :

     «Bonjour, Madame Bignot ! Bonjour Madame Roussel ! Je suis à vous dans un instant. Alors, jeune homme, que voulez-vous en plus...?

     —  Eh bien je... Vous pourriez peut-être servir d'abord ces dames ?

     — Mais non... Mais non... Ces dames attendront bien leur tour. Alors que vous faut-il, mon petit garçon, en plus du martinet ? »

     La mention du martinet fit sourire les nouvelles clientes. Louis se sentir devenir très rouge. Il baissa la tête et sa voix devint un murmure :

     « C'est que... je n'ose pas, devant elles...

     — Allons, en voilà un grand timide ! Un grand benêt ! Avec son joli petit costume tout bouffant à fleurs roses ! Voyons, nous n'allons tout de même pas vous manger tout cru, ces dames et moi, n'est-ce pas mesdames ? »

     Les deux commères et la commerçante sourirent avec gentillesse. Louis, rouge comme une pivoine, ne put que se décider. Que pouvait-il faire d'autre? C'était cela, ou la fessée déculotté devant toute une classe de petites filles moqueuses. Des deux maux il fallait choisir le moindre. Et puis —savait-on jamais— peut-être  Madame Wacogne refuserait-elle de le corriger. C'était tout de même une demande un peu extraordinaire :

     « Eh, bien voilà...je... les demoiselles... elles voudraient que... vous...me...

     —Allez...parlez... Je vous écoute.

     — Voilà...J'ai pas été sage... Alors elles ont dit qu’il fallait que ce soit vous qui me donniez la punition que j’ai méritée...

     —  Vous punir, moi ? Je veux bien leur être agréable. Mais comment cela ?

     — En… me… donnant...heu...la ... fessée...»

     Voilà, le grand mot était lâché. Qu'allait-il se passer maintenant. Il y eut un temps de silence surpris et puis les deux commères se regardèrent et se mirent à  rire. Mais la mercière croisa les bras et prit son air le plus sérieux:

     « La fessée, voyez-vous ça ! Elles veulent que je vous donne la fessée ? Une bonne grosse fessée ! Ici ? Dans mon magasin ?

     — Oui madame... Sur vos genoux... avec la main d'abord... et puis au martinet... et puis avec la main pour finir... et...oh, je n'ose pas...

     — Mais si, mais si ! Et quoi, encore...

     — Elles veulent qu'avant vous me baissiez mes culottes... Les deux... Et puis après que j'aille au coin pendant une demi-heure... le derrière... tout... nu. »

     Voilà, il avait tout dit. Il était presque soulagé, maintenant. Il y eut dans le magasin un autre long silence. Madame Wacogne, curieusement, souriait :

     « Eh bien, vous avez du en faire, une grosse bêtise ! Racontez nous un peu ça, qu'on voit le garnement que vous êtes ! »

     Et Louis, à voix basse, les yeux rivés au plancher, raconta ce qui avait provoqué la colère des demoiselles Lamblin. Les commères prirent un air offusqué. Madame Wacogne hocha la tête avec componction :

     « Eh bien... En voilà un petit cochon. Avec son costume à fleurs de bébé rose ! Je les comprends tout à fait. Votre bêtise dégoûtante mérite vraiment une punition très sévère. Je n'ai rien à refuser à ces bonnes demoiselles...et je vais me faire un plaisir de les satisfaire. De vous déculotter et de vous la donner, votre fessée ! Vous m’entendez, chenapan: UNE BONNE GROSSE FESSÉE ! Déculotté ! Et pas plus tard que tout de suite ! Ici, dans mon magasin ! Et devant les dames  ! Qui vont voir votre derrière ! Qui vont voir comment  que je déculotte et que je clique les margats !

     — Oh, Madame, gémit Louis, je vous en prie. Pas tout de suite. Pas devant les dames ! Seulement quand elles seront parties !

     — Et pourquoi ça, pas devant les dames ? Et pourquoi est-ce que c’est-y que  vous n’auriez pas la fessée déculottée devant les dames ?

     — C'est que j'aurais trop honte ! Avoir la fessée devant elles ! Elles vont se moquer de moi ! Et puis elles sont peut-être pressées ?

     — Mais non. Je suis certaine qu'elles ont bien quelques minutes. N'est-ce pas , Mesdames ? C'est-y pas vrai , Madame Bignot ?

     — Pour sûr que j'ai le temps, répondit Madame Bignot avec un gros rire. Allez-y, et prenez tout le votre. Déculottez-le devant nous ! Cliquez nous le bien, ce galopin... Et que ça soye bien rouge !

     —Et vous, Madame Roussel ?

     — Moi aussi, Madame Wacogne. Moi aussi que j'ai tout mon temps. Et déboutonnez le nous bien, hein ! Pas de bonne fessée sans que les culottes, elles soyent bien descendues. C'est comme ça que je fais avec mes gamines ! Les jupes en l'air et la culotte en bas ! Avec leurs derrières tout nus  !

     —  Eh bien vous voyez, mon garçon. Ces dames sont d'accord pour rester et regarder votre fessée. Et comme c'est-y que vous vous appelez ?

     —  Ohhh ! Euuuh  ! Je m’appelle… Louis, Madame.

     — Louis ?  C'est un nom de Paris, ça. Je vois ça. Un petit Parisien qui fait le fier !  Un polisson de petit Parisien ! Et qu'est-ce qu'il va avoir, le vilain petit Parisien ? Il va avoir la fessée ! La déculottée ! La clique sur sa lune toute nue ! Devant les clientes !  Sur mes genoux, qu'elles ont dit, les Demoiselles ? Elles ont raison ! C'est la meilleure position, n'est-ce pas Mesdames  ?

     — Tout à fait, approuva Madame Roussel. C'est comme ça qu'elles l'ont chez moi, les gamines ! À plat ventre sur mon giron ! Leurs culottes aux cuisses !

     —   Et moi pareil, dit Madame Bignot. Moi, mes enfants sont mariés. Ils sont plus là. Mais si je peux attraper un polisson ou une polissonne quand y me font des misères, c'est comme ça qu'ils l'ont, leur clique, en travers de mes genoux ! La clique sur leurs fesses nues ! C’est comme ça que j’aime la donner   !

     — Bon ! Eh ben, attendez que je m'en  vienne devant vous avec ma chaise.  »

     Et, traînant, derrière elle, une solide chaise au siège couvert de paille tressée, Madame Wacogne fit le tour du comptoir et la plaça en plein milieu de son magasin, un peu de biais, devant les commères qui, l'air approbateur, souriant à demi, croisèrent leurs mains sur leur ventre plutôt rebondis:

     « Allez, vilain petit vicieux, approchez vous voir un peu ! Et plus vite que ça ! »

     Elle s'était assise, avec une solennité que Louis jugea un peu ridicule, mais qui sembla vivement impressionner les spectatrices. Elles regardaient de tous leurs yeux, apparemment très intéressées par ce qui allait suivre. Madame Wacogne, classiquement, désigna le sol de l'index droit, devant elle :

     «Allons, approchez vous donc. Et que je n'ai pas à aller vous chercher. Sinon je vous clique au sang ! Vous m'entendez, petit vilain ! Et dans la rue ! »

     Louis, lentement, s'approcha . Il n'avait d'ailleurs que trois pas à faire. Quand il fut devant la mercière, elle lui prit le bras gauche de sa main gauche, solidement,  juste au dessous de la petite manche ballon.

     « Dites moi un peu voir, mon petit Louis... Elles vous la donnent souvent, la bonne fessée sans les culottes, les demoiselles ?

     — Oh oui, Madame, et Madame Marie aussi ! Déculotté ! Tous les jours !

     — Tous les jours, voyez vous ça ! Faut-y que vous soyez un petit garnement ! Et bien moi, je trouve qu'elles ont raison. La fessée, il n'y a que ça, avec les “ margats ” de votre espèce. Avec les petits Parisiens qui font leurs fiers ! Vous le faites plus, le fier, hein, maintenant ! Allons, défaisons voir cette belle culotte bouffante avec ses jolies fleurs ! Toute rose ! Qu'on dirait que vous êtes un grand bébé avec ! Un grand bébé... avec sa mignonne barboteuse  fleurie ! Quel âge c'est-y que vous avez, petit polisson !

     — Douze ans, Madame. Et il faut encore que je mette des barboteuses !

     — Mais c'est le meilleur âge pour être en barboteuse rose et pour recevoir la fessée ! Allez, tournez vous vite  que je vous défasse votre beau nœud ! »

     Louis ne put qu'obéir. Elle tira sur une des extrémités. Le nœud se défit. Un à un, elle sortit les boutons de leurs boutonnières, en faisant tourner le garçonnet devant elle. La ceinture défaite, la culotte s'affaissa. Elle la tira en la retournant presque jusqu'aux genoux. Le vêtement resta là, retenu comme d'habitude par les élastiques passés dans les ourlets des jambes. Louis, les yeux baissés vers le plancher, était écarlate. Les commères se poussèrent du coude et gloussèrent en voyant la culotte de coton blanc à côtes :

     «  Regardez voir, ricana Madame Roussel. En plus de sa barboteuse rose à fleurs, on lui met des Petits-Bateaux, comme les culottes de mes gamines ! »

     Madame Wacogne leva la chemise :

     «Et des Petits-Bateaux qui se boutonnent, en plus. À des boutons roses ! Est-il pas mignon avec ça ? Si j'avais un gamin, il en mettrait aussi et rien d'autre. Avec un tablier à carreaux. Jusqu’à quinze ans. Comme un petit mioche à la maternelle. Allons, déboutonnons là aussi, cette Petit-Bateau. Le bouton du devant. Celui de droite... Celui de gauche maintenant !  Et retournons la bien soigneusement sur la culotte bouffante !

     — Regardez moi un peu ça, s'émerveilla Madame Bignot, ces bonnes grosses  fesses bien rondes ! Est-ce que c’est pas tout à fait mignon ?

     — Et bien dodu, reprit Madame Roussel ! Ouuh le méchant !  Le vilain petit fessu ! Le petit vicieux qui regarde les dames en culottes ! C'est lui qui montre son derrière, maintenant! Il devrait avoir honte ! Un grand garçon comme lui !

     — Pour sûr qu'il a bien honte, répliqua Madame Bignot ! Le beau petit garçon déculotté ! Les culottes aux cuisses ! Regardez comme il est rouge !

     — Et il va l'être encore plus tout à l'heure, conclut Madame Wacogne ! Quand j'en aurai fini avec lui ! Et ça sera pas seulement la figure ! »

     Les trois femmes rirent de plus belle. Louis baissait la tête. Les larmes montèrent. Il renifla. Madame Wacogne lui prit le bras gauche de sa main droite et l'amena à sa droite. Elle désigna ses genoux de l'index de l'autre main   :

     « Attendez un peu avant de pleurnicher, voyons. Je n'ai même pas commencé ! Allez, vite, galopin ! Sur mes genoux ! C'est comme ça qu'elles vous tiennent, hein, les demoiselles ? Tout déculotté en travers de leurs cuisses  !

    — Ou....i...Ma...da...me..., gémit Louis. Oh, Madame, je vous en prie, pas la fessée trop fort ! Oh ! Comme j'ai honte ! J'ai été déculotté ! On voit mon tutu  !

     — C'est parfait que vous ayez honte. La fessée, ça doit faire honte ! Et ça va vous cuire, je vous promets. Pas trop fort, vous avez dit ? C'est-il que vous voudriez m'apprendre à la donner, la fessée ?

     — N...onnn... Ma...da...me... Mais… C’est que… Ça cuit    ! Alors j’ai peur…

     — Et bien, tant mieux. Parce que vous savez, mon petit garçon, je sais très bien les donner les fessées. Mon pauvre défunt est mort trop tôt, à la guerre de 14, pour qu'on ai pu avoir des enfants. Mais faudrait pas croire ! J'ai eu des neveux, et des nièces, et quand c'est qu'ils étaient impolis ou polissons chez moi, ça y allait, vous pouvez me croire. Et aussi leurs copains ! Sur leurs fesses ! À la main et au martinet ! Déculottés ! Comme vous ! Allez... ouste ! »

     Et, tirant et poussant, elle fit basculer Louis sur ses cuisses. Il se retrouva, une fois de plus, bras et jambes dans le vide, en excellente position pour recevoir la fessée. Madame Wacogne lui tapota doucement les fesses :

     « Vous y êtes, mon petit Louis, bien installé. Je les ai bien à ma main, vos fesses bien dodues de polisson. Votre derrière de petit vicieux ! Bien à ma main pour que je lui flanque la fessée ! La bonne grosse fessée qu'il a bien méritée ! Sur les fesses nues ! Allez, la fessée ! LA FESSÉE ! Pan ! Pan ! Tenez ! Tenez ! Sur vos fesses !

     —  Allez-y, Madame Wacogne, l'encouragea Madame Bignot, claquez les moi, ces fesses ! Regardez-le avec sa barboteuse rose de fille ! Avec les fleurs toutes mignonnes !  Avec la culotte bouffante déboutonnée et retournée ! Et avec la Petit-Bateau baissée aux cuisses ! Comme c'est-y qu'il a l'air bête ! Ouh le vilain !

     —  Et au rouge vif, appuya Madame Roussel ! Qu'il la sente bien ,votre fessée ! Vous en avez de la chance ! C'est moi qui aimerais bien les claquer, les fesses de ce petit vicieux ! Ce méchant petit sale qui regarde les dessous de la voisine en train de faire sa toilette ! Allez y, un peu plus à droite ! A gauche maintenant ! Que ça soye bien rouge de partout ! Sur tout son derrière !

     — Ca, pour de la fessée, c'est de la fessée, applaudit son amie ! De la fessée comme il faut qu'on la donne aux enfants pas sages ! Sur les fesses toutes déculottées ! Ah, le galopin ! Ah, le garnement ! Ah, le méchant ! Il la reçoit sa déculottée ! Avec sa barboteuse à fleurs et sa Petit-Bateau déboutonnées !  Quand que je vais raconter cette histoire aux voisines, comment que c’est qu'elles vont regretter de pas avoir été là, pour tout voir ! La fessée, ça les fait bien rire !

     — Oui, ça alors, ça fait vraiment plaisir de vous voir corriger le petit Louis ! De vous voir lui faire les fesses rouges ! Dites voir, mon gamin, comment que vous la trouvez, la clique de Madame Wacogne ? La bonne fessée de la dame ! Le gros panpan qu’elle vous donne au tutu tout nu !

   — Ouille ! Ouille ! Non ! Non ! S'il vous plaît ! Pas la fessée  !  Oh non ! Oh non ! Aie ! Aie! Ouiiiiinnnnn ! Ouiiiinnnn ! Comme ça me cuit ! Ouh là là ! Pas la fessée !

     — Que dites vous, petit galopin ? Pas la fessée ?  Mais qui c'est commande ici ? C'est-y vous ou c'est-y moi, répondit Madame Wacogne ?

     — Aie ! Aie ! C'est, vous, Madame ! Mais comme vous tapez fort !!! Ouille ! Oh !

     — Je tape comme je veux ! Et je taperai aussi longtemps que je voudrais ! Sur vos fesses ! Sur les fesses déculottées du petit vicieux ! Tenez ! Tenez ! Ah il aurait plus manqué que ça aurait été moi que vous auriez regardée en culotte ! Je vous aurais emmené dans le marché, sur le Boulevard de Clocheville, sous le pont du chemin de fer et c'est là que je vous aurais déculotté, en plein milieu ! Tenez, Madame Bignot, si vous aviez la gentillesse de me passer le martinet ! Là sur le comptoir ! Le martinet que ce galopin était en train d'acheter quand vous êtes arrivées ! Donnez le moi que je lui en flanque sur  les fesses avec ! Merci !  Attendez voir que je déplie bien les lanières ! Et flic et flac ! Le martinet sur les fesses ! Bien en travers !  Flic ! Flac !

     — Non ! Non ! Aie ! Aie ! Le martinet ! Le martinet ! Ça fait mal ! Ça cingle ! Madame ! S'il vous plaît ! Pas du martinet ! Ooooooh ! Non ! Non ! Ouiiiinnnn ! »

     Mais, impitoyable, Madame Wacogne continuait de fustiger le derrière déjà très rouge avec les douze lanières de cuir. A chaque coup, apparaissaient des stries plus claires mais qui fonçaient aussitôt pour aviver encore la rougeur des fesses corrigées. Louis pleurait, gigotait, battait des jambes, mais la main gauche de sa fustigatrice, agrippée solidement contre son flanc droit, le maintenait avec fermeté. Il avait beau se tortiller, pas un coup ne manquait sa cible. Madame Bignot, poings sur les hanches, et Madame Roussel, bras croisés, un peu congestionnées, ne perdaient rien du spectacle.

     Après une cinquantaine de cinglades, la fesseuse jeta le martinet sur le comptoir, non loin d'elle et posa une main sur les fesses de sa victime. Elle patinait maintenant gentiment le derrière qu'elle venait de fustiger :

     « Alors, petit polisson, qu'est ce que vous en dites, du martinet ?

     — Oh, Madame, ça brûle ! Ca fait mal ! Comme j'ai honte ! Je le ferai plus ! Je regarderai plus la voisine quand elle est en culotte ! C’est promis ! Snif !

     — Je l'espère pour vous ! Sans cela, ce sera encore le martinet ! Déculotté et le martinet sur vos fesses ! Vous avez entendu ? Sur vos fesses nues !

     —Ouuuuiiii, madame ! C'est promis, je la regarderai  plus ! Ouiiiinnnnnnn !

     —Bien. Il est temps que je reprenne la fessée à la main ! La bonne fessée manuelle ! Sur vos fesses rouges !

     — Oh non, Madame ! S'il vous plaît ! Pas encore la fessée ! Ca me cuit déjà beaucoup  ! Pas la fessée à la main ! Pas encore !!!! S'il vous plaaaaaaît !!!!!

     — Eh bien ça vous cuira davantage, c'est tout ! Clic ! Clac ! La fessée ! La fessée ! La fessée sur vos fesses nues ! La bonne fessée qu'il faut donner aux petits garçons qui font des vilaines choses ! Aux petits vicieux ! La fessée qu'on donne après avoir bien déculotté les gamins ! Après leur avoir déboutonné la barboteuse à petites fleurs ! Et la Petit-Bateau ! La fessée sur les fesses nues ! Sur vos fesses nues ! Clac ! Clic ! Pan ! Pan ! N'est-ce pas, Mesdames, que c'est ça qu'il faut, aux enfant pas sages ! La fessée ! Et encore la fessée ! De bonnes claques sur leurs derrières tout nus ! Comme ceci ! Et comme cela ! La bonne déculottée sur leurs fesses ! »

     Impitoyable, elle continuait à donner sa fessée. Louis avait beau pleurer, agiter les jambes, joindre les mains en suppliant Madame Wacogne d'arrêter, la brave mercière continuait à fesser ! A rendre écarlate le derrière bien en pomme qui s'offrait à ses coups. Au bout de cinq à six minutes, elle s'arrêta enfin et, lui prenant le torse à deux mains, remit Louis sur ses pieds. Il se frotta les fesses à deux mains en pleurant et en sautillant d’un pied sur l’autre. Elle se leva à son tour et les sourcils froncés lui désigna le mur du doigt, tout au fond du magasin :

     « Au piquet, maintenant ! En pénitence ! Comme à l’école ! Et les mains au dos ! Bien haut pour qu'on puisse voir votre derrière tout rouge !

     — Mais, Madame... Sniff...Et s'il vient quelqu'un ? On va me voir ! Ouiiinnn !

     — Justement ! C'est pour qu'on vous voit ! Que les clientes vous voient ! Que vous ayez honte ! D'ailleurs à chaque fois, je leur expliquerai tout ! Allez, en pénitence ! Au coin ! Les culottes aux cuisses ! Les fesses toutes rouges ! »

     Louis allait obéir lorsque Madame Roussel s'approcha de lui. Elle lui prit le bras, et se pencha pour regarder ses fesses :

     « Oh le joli derrière ! On en mangerait, ça, Madame ! Tenez, vous permettez ! J'en ai trop envie ! J'ai trop envie de le claquer un peu à mon tour. »

     Et sans attendre la réponse, elle prit Louis sous son bras gauche, le plia en avant et se mit à le fesser, malgré ses protestations.Sa correction dura une bonne minute, après quoi elle le lâcha. Madame Bignot s'avança à son tour, l'air résolu, les mains tendues :

     « Et moi ! Et moi ! C'est-y que j'aurais pas droit aussi à une part ! Que j'aurais pas droit à lui tâter son tutu, au galopin ! Permettez que je m'assoye avant ! Moi je les préfère sur mes genoux, les gamins déculottés ! Allez, méchant, en position ! Vite ! »

     Et sans attendre, comme l'autre commère, elle empoigna Louis, posa sur la chaise un arrière train qui semblait sous la blouse assez volumineux et allongea le petit garçon en travers de ses fortes cuisses. Il était trop ahuri pour protester et dut subir de la commère grondeuse une dernière fessée d'une centaine de claques avant d'être enfin mis en pénitence, le martinet posé sur le comptoir à côté de lui, bien en évidence afin que nul ne puisse avoir de doutes sur ce qui venait de se passer. Il resta là à renifler pendant que les commères faisaient leurs emplettes de fil et de boutons et, l'air réjoui, échangeaient des réflexions sur les gamins bien fessus et sur le plaisir qu'il pouvait y avoir à les déculotter et à leur claquer le séant de la bonne manière. Puis elles sortirent enfin de la mercerie, l'air épanoui, bavardant et riant.

     Mais le supplice de Louis n'était pas terminé pour autant. Pendant la bonne demi-heure où il dut rester le nez au mur et les fesses écarlates, pas moins de cinq clientes se présentèrent et s'étonnèrent de voir ce grand garçon  au coin avec ses culottes rabattues et ses fesses si rouges entre la culotte Petit-Bateau blanche et la chemisette rose à fleurs. Certaines l'avaient déjà vu avec ses barboteuses et elles écoutèrent avec componction les explications détaillées que leur fournit avec complaisance Madame Wacogne.

     Puis, comme la dernière des  clientes venait de sortir, la mercière repassa de l'autre  côté de son comptoir, s’assit de nouveau, lui dit d'approcher, le pencha devant elle, lui caressa les fesses en les écartant, passa lentement un doigt dans la raie puis le redressa et le reculotta soigneusement. Petit-Bateau et culotte bouffante furent remontées et boutonnées, le nœud de la ceinture fut soigneusement refait et les jambes de la culotte  tirées  jusqu'en haut des cuisses pour  que « ça soye bien bouffant ». Il dut retourner la tête basse jusqu'à la rue Saint-Martin en tenant le martinet, ce qui ne manqua pas de susciter quelques rires sur son passage.

     Le martinet fut placé dans la corbeille à ouvrage de Mademoiselle Léone, et les lanières qui pendaient à l'extérieur, bien en évidence, ne manquèrent pas, dans les jours qui suivirent de provoquer les questions des visiteuses et d'obtenir des réponses qui, à chaque fois, faisaient rougir de honte le pensionnaire des bonnes Demoiselles Lamblin :

     « Mais... c'est un martinet que vous avez là, chère Mademoiselle ! Un beau martinet pour en donner sur les fesses des enfants pas sages !

     — Eh oui, chère amie! Que voulez vous, notre cher Louis est au fond un bon petit garçon mais il est très polisson... Alors il faut bien lui donner la fessée !

     — La fessée, voyez vous ça, à son âge !

     — Il n'a que douze ans, vous savez... Et quand on a douze ans, on n'est certainement pas trop grand pour être déculotté et avoir les fesses bien rouges ! D'habitude c'est avec la main que nous le claquons... Mais quand il a été trop vilain... il a aussi du martinet ! Entre deux longues fessées manuelles ! Que, voulez vous, chère Madame, il n'y a que cela qu'ils comprennent, les enfants, la fessée et encore la fessée ! La fessée qu'il faut leur donner tous les jours avant de les mettre en pénitence ! Le nez contre le mur et les mains au dos, ou sur la tête ! C'est triste à dire, mais c'est la seule manière de bien élever les gamins et les gamines ! C'est même bien dommage qu'on ne la donne plus à l'école ! Que les institutrices n'aient plus le droit de déculotter les élèves paresseux et insolents devant toute la classe ! Comme ça se faisait encore quand nous étions enseignantes chez les sœurs, pour les garçons et les filles ! Nous accrochions le premier jour le martinet à côté de notre bureau et je vous assure que ça faisait son petit effet ! Surtout après que nous avons fait un exemple avec l'élève qui avait fait le plus de fautes dans sa dictée ! Il ou elle avait beau pleurnicher, le vilain ou la vilaine se retrouvait vite sur nos genoux, le tablier et les jupes en l'air et la ou les culottes descendues aux cuisses ! Et puis panpan, flic flac et encore pan pan  ! Comme ça les autres savaient qu'avec nous, il fallait se méfier et que nous n'hésitions jamais à déculotter les indisciplinés  ! D'ailleurs la Mère Supérieure ne perdait pas une occasion de nous recommander la fermeté ! Pour elle une maîtresse qui ne donnait pas au moins trois ou quatre fessées par jour n'était pas une bonne maîtresse ! Elle venait souvent assister aux remises des devoirs pour nous regarder trousser les tabliers et les jupes avant de baisser les culottes ! Et quelquefois même c'était elle qui corrigeait, et je dois dire qu'elle n'y allait pas de main morte ! Comme ils pleuraient sur ses genoux quand elle les claquait au rouge ! Ah, vous pouvez me croire, de ce temps là, avant guerre et même pendant, on savait comment élever les enfants ! ».

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